Le sapin de Noël et sa symbolique

Au lieu de parler de « fête de Noel », je préférerai évoquer la « célébration du solstice d’hiver » car d’un point de vu astronomique, c’est bien le retour de la lumière que nous célébrons.

Le 21 décembre, ou parfois le 22, de manière cyclique, arrive le point de basculement par lequel le soleil termine sa période de déclinaison, la fin de l’expire, pour reprendre son cheminement ascensionnel jusqu’au solstice d’été.

C’est alors que la lumière du père Soleil vient féconder la mère la Terre pour qu’au printemps la nature luxuriante puisse rejaillir à nouveau.

Cette symbolique est magnifiquement évoquée par le site mégalithique Irlandais Newgrange.
Il s’agit d’un tumulus vieux de 5000 ans, représentant la matrice terrestre et chaque année au moment du solstice d’hiver, le premier rayon du soleil de ce nouveau cycle pénètre à l’intérieur d’un long couloir de 19 mètres pour venir éclairer l’intérieur du tumulus durant quinze minutes.

Selon les croyances païennes, la nature est une entité vivante qui suit les mêmes cycles que toutes les créatures qui la composent : fécondation, gestation, naissance, enfance, puberté, procréation, maturité, sénescence, mort…et ainsi de suite, selon un cycle éternel.
Les équinoxes et les solstices viennent ponctuer ces phases qui deviennent alors des moments de célébrations et de réjouissances, en hommage à la déesse mère la Terre.

Les romains s’approprièrent ces cultes et le solstice d’hiver était alors célébré lors des « Saturnales », puis lors  du « sol invictus » fêté le 25 décembre, en l’honneur de la « naissance du soleil ». Par la suite, le christianisme adapta cette cérémonie en l’honneur du jour de la « naissance du fils de Dieu ».

Culturellement, nous avons pris l’habitude de célébrer Noël en famille, dans la joie et l’opulence, avec en guise de décoration symbolique, des bougies et des lumières mais aussi, un sapin monté d’une étoile en son sommet et de friandises et figurines accrochées aux branches en guise d’offrandes.

L’arbre représente pour les peuplades chamaniques un symbole sacré, une sorte de pivot ou d’échelle qui relie les différents mondes (ou dimensions) entre eux.
Le sapin, arbre persistant toujours vert, est représentatif de la continuité du cycle de la vie qui se renouvelle sans cesse, comme une spirale.
L’étoile au sommet du sapin est, quant à elle, très importante car elle symbolise l’étoile polaire ; elle est notre référentiel terrestre, puisque toutes les autres étoiles tournent autour de ce point fixe. L’étoile polaire représente l’axe central de la nuit, aligné avec l’axe de rotation de la terre.

Cette année, j’ai décidé de ne plus acheter de sapin de Noël coupé car je considère que c’est du gâchis. Ces arbres sont cultivés sur des terres qui pourraient être des forêts naturelles.

Je me suis alors lancé dans la fabrication d’un sapin en branches de bois dont voici le tuto et franchement, je vous avoue que  je suis assez fière du résultat !

Lors d’une promenade en forêt, j’ai ramassé des branches coupées suite à un élagage. J’ai choisi des branches suffisamment sèches pour être déjà écorcées. J’en ai trouvé quelques unes dont l’écorce avait été grignotée par un insecte qui laissa alors de magnifiques gravures en guise de décoration.

Afin d’obtenir un arbre homogène, j’ai choisi des branches d’une même espèce d’arbre (du pin d’Alep qui est facile à travailler) et de plus ou moins la même épaisseur.
Pour un arbre d’une hauteur d’environ 1m40, j’ai utilisé 42 branches d’une épaisseur allant de 8 à 10 cm de circonférence, et d’une longueur graduelle allant de 10 à 80 cm.

J’ai coupé les branches en fonction de la longueur souhaitée. J’ai utilisé une amplitude allant de 10 cm pour les plus petites branches qui formeront le haut du sapin, jusqu’à 80 cm pour les branches les plus longues. Je les ai plus ou moins regroupé par 3,  c-à-d : 3 branches de 10 cm, ensuite 3 branches de 15 cm, de 20 cm…et ainsi de suite.

Pour les petites longueurs, j’ai choisi les branches les plus fines (8 cm de circonférence), et les plus épaisses formeront les branches les plus longues  (10cm de circonférence).

J’ai enlevé l’écorce restante, à l’aide d’un couteau, en prenant soin de ne pas abimer le bois en dessous.

Puis j’ai poncé les branches et arrondit les bouts trop acérés, jusqu’à obtenir un bel aspect lisse et doux, comparable au bois flotté.

Ensuite je les ai percées en leur milieu, à l’aide d’une perceuse avec une mèche fine.

J’ai fixé la tige en métal, à la verticale, sur un support composé d’une bûche fendue dans la longueur et percée en son centre. On trouve ces tiges dans n’importe quel magasin de bricolage. J’ai prit soin de former un tronc au sapin, à l’aide d’une ficelle enroulée autour de la base de la tige, pour que les branches ne tombent pas jusqu’au support.

Pour finir, j’ai enfilé les bâtons de bois le long de la tige de métal, par ordre décroissant.

Et voila un modèle de sapin de noël, que je trouve pratique, sympathique et écologique, mais surtout qui durera plusieurs années !

Astuces

Pour apporter un peu de fraicheur et de verdure à mon sapin, je l’ai décoré avec des guirlandes de lierre, et pour obtenir la bonne odeur caractéristique de Noël, j’ai badigeonné les branches de quelques gouttes d’huiles essentielles de sapin blanc .

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